Monte-Carlo Inspiration

G ambaroti, bianchetti, coraux rouges, huîtres, oursins,… Ils sont nombreux ces petits invertébrés marins qui foisonnaient dans l’écosystème du littoral monégasque au XIX e siècle. Aujourd’hui, la biodiversité étant en danger, ils sont protégés.

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Les gambaroti pêchés au lamparo À Monaco, on pêche les gambaroti depuis de nombreuses générations et notamment vers la fin janvier, d’où leurs noms de « crevettes Sainte-Dévote ». Plus connues sous le nom de krill atlantique, ces petites crevettes ne se consomment pas mais servent d’appât et font le régal des loups et autre calmars, sars, congres, poissons de roche, barracudas et la dorades coryphènes… Les gambaroti sont abondants toute l’année. Appelés aussi « crevettes de la Saint-Jean », ils sont d’excellents marqueurs de la santé de l’écosystème marin. Ainsi, la forte concentration de cétacés dans le Sanctuaire Pelagos s’explique, entre autres, par leur dépendance aux gambaroti. Les gambaroti sont pêchés au « lamparo », source de lumière qui les attire. Cette pratique est interdite en France mais elle est tolérée à Monaco entre janvier et avril pour les particuliers et les plaisanciers. Des bianchetti pour se régaler La pêche aux bianchetti, appelés « poutines » dans le pays niçois, est typique de la région. Ce sont des alevins d’anchois et de sardines dont les Monégasques sont très friands sous la forme d’un plat appelé la nonnat. Il s’agit d’une pêche très réglementée et autorisée autrefois par le prince de Monaco. Aujourd’hui, une vingtaine de pêcheurs à la poutine sont recensés entre Cannes et Menton.

Le corail rouge en scaphandre Minéral par son squelette, végétal par son allure, animal en réalité, le corail rouge est une espèce typiquement méditerranéenne très présente dans la baie de Monaco au XIX e siècle. La pêche du corail rouge est dorénavant interdite sur le territoire monégasque. Mais elle faisait jadis partie des activités sportives. Elle était pratiquée à l’aide de filets traînés au fond de l’eau. Puis on a inventé le scaphandre pour le pêcheur. Les oursins aussi gros que des pommes Les oursins, autrement appelés “ châtaignes de mer ”, atteignaient souvent la grosseur d’une pomme. Longtemps autorisée les mois en « R », sa pêche est aujourd’hui restreinte à la période entre le 1 er décembre et le 15 avril (période variable en fonction des années). Les pêcheurs à bord d’un pointu étaient munis d’un long roseau à l’extrémité duquel une incision était pratiquée. Des parcs à huîtres encore aujourd’hui L’huître plate indigène apprécie le rivage monégasque et ses rives avoisinantes. Au XIX e siècle, Le Journal de Monaco parle même d’ « huîtres monstrueuses ». Le 11 février 1862, le prince Charles III accorde une concession pour établir des bancs d’huîtres et de praires dans le port de Monaco. Aujourd’hui, l’élevage d’huîtres est associé avec une culture expérimentale de langoustes… A déguster aux « Perles de Monaco » sur le quai du Port de Fontvieille. Mais chut ! L’adresse veut rester confidentielle… ■

life in the old days vie d’antan

© Patrice Francour, Association Monégasque pour la Protection de la Nature © Greg Lecœur, Association Monégasque pour la Protection de la Nature © Wikimedia

Atlantic krill, also known as “ Sainte Dévote shrimp ”. Le krill atlantique aussi appelé « crevette Sainte Dévote ».

A branch of red coral that lives on the Spélugues drop-off. Une branche de corail rouge qui vit sur le tombant des Spélugues.

Association des cartophiles de Monaco

Torchlight fishing, a real tourist attraction in the principality in the 1870s. Pêche aux flambeaux, véritable activité touristique en principauté dans les années 1870.

A sea urchin ready to be eaten. Un oursin prêt à être dégusté.

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